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Le Jeûne genevois, une tradition bien ancrée à Genève

Dernière mise à jour : 12 sept.

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Eh oui, à Genève, le jeudi qui suit le premier dimanche de septembre est un jour férié ! Mais sais-tu pourquoi ?

Tout commence en 1567, avec ce qui serait le premier jeûne officiel à Genève. À l’époque, c’était une réaction à la répression des protestants à Lyon. Puis, dès 1640, cette journée prend un tout autre sens : elle devient un moment moral et religieux, une journée de recueillement, d’humilité et de solidarité envers les plus démuni·e·s.

Un peu plus tard, en 1639, en pleine guerre de Trente Ans, les cantons protestants décident d’unir leurs forces : ils instaurent un jour de jeûne commun, chaque année en septembre, pour remercier Dieu de les avoir épargnés par les conflits.

Mais tout le monde ne joue pas forcément le jeu : au XVIIIe siècle, la Compagnie des pasteurs de Genève se plaint du manque d’assiduité des fidèles… malgré la ferveur religieuse de l’époque.

Puis, en 1796, les cantons catholiques rejoignent finalement la tradition. La Révolution genevoise de 1792 ne remet pas en cause cette pratique, et même l’occupation napoléonienne (1798–1813), qui affaiblit cette coutume dans le reste de la Suisse, ne parvient pas à l’effacer à Genève. Au contraire ! Le jeûne devient un symbole de patriotisme et d’identité genevoise protestante.

C’est aussi durant cette période que naît (à tort) le lien avec le massacre de la Saint-Barthélemy.



Une tradition... et une tarte aux pruneaux ! 


Au fil du temps, cette journée garde sa double signification religieuse et patriotique, surtout au XIXe siècle, quand Genève accueille les communes catholiques sardes et savoyardes.

Et qui dit tradition genevoise, dit… tarte aux pruneaux !

À l’origine, comme c’était un jour de jeûne, les repas étaient réduits au strict minimum, et les auberges fermaient souvent leurs portes. Pour permettre aux femmes et aux domestiques de participer aux offices religieux, on préparait des tartes la veille, qu’on pouvait manger froid.

C’est ainsi qu’est née la fameuse tarte aux pruneaux, au départ simple collation, mais qui est devenue au fil du temps la star du jour !


Recette traditionnelle de la tarte aux pruneaux

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Envie de perpétuer la tradition chez vous ? Voici une recette simple et authentique à réaliser :

Ingrédients :

  • 100 g de farine complète

  • 200 g de farine blanche

  • 150 g de beurre

  • 9 g de sel

  • 90 g d’eau

  • 50 g de noisettes moulues

  • 1,2 kg de pruneaux (dénoyautés)


Préparation :

  1. Dissous le sel dans l’eau.

  2. Mélange la farine complète, la farine blanche et le beurre jusqu’à obtenir une pâte sableuse.

  3. Ajoute l’eau salée, puis pétris légèrement jusqu’à obtenir une pâte homogène.

  4. Laisse reposer la pâte au réfrigérateur pendant 30 minutes.

  5. Abaisse la pâte et étale-la dans un moule à tarte.

  6. Saupoudre le fond avec les noisettes moulues.

  7. Coupe les pruneaux en deux et dispose-les joliment sur le fond de tarte.

  8. Fais cuire à 180°C pendant environ 1 heure, jusqu’à ce que la tarte soit bien dorée.

Note de l’auteure : tu peux remplacer les noisettes par des amandes moulues



Et voilà ! Une belle manière de célébrer le Jeûne genevois en alliant tradition, histoire et gourmandise. Bonne dégustation !



Sources :

 

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